Isarn a dit :
Dans les CDC initiaux nous avons volontairement appauvri les possibilités, afin que ça ne parte pas dans tous les sens et qu'on ait une certaines homogénéité dans les statuts des combattants
Le problème justement, est qu'on risque d'avoir des sergents et des soldats trop homogènes, tout le monde avec le même équipement, et on risque de tomber dans le piège de l'uniformisation. En tout cas d'une certaine uniformisation. Il y en avait aussi à l'époque, tous les soldats n'avaient pas exactement le même haubert-casque-gambeson-épée-bouclier (rayer les mentions inutiles) idem pour les chevaliers. Mais ça reste grosso-merdo visuellement proche.
Le hic c'est que pour sortir de cette uniformisation il faudrait introduire quelques éléments de diversités : exemple si on admet qu'aucune source ne montre de boucliers non peints, mais uniquement des boucliers peints (motifs floraux, géométriques etc...) pour les soldats, c'est assez souple, chacun est libre de peindre un "p'tit truc joli" proche des sources pour son boucliers de soldat. Idem pour les chevaliers, chacun est libre de venir en haubert, en cotte d'arme armoriée, ou cotte d'armes non armoriée. Jusque là, ça colle.
Maintenant là où ça se corse c'est par exemple le chapel de fer : hopla, on sait qu'il y en a, on a des sources, mais minoritaires. Donc si on arrive à une estimation de (par exemple) 5 à 10 % de chapels, qui seront les "heureux élus" autorisés à en porter ? Car il faudrait alors rester dans ces 5 à 10 % d'exceptions sur le terrain, pour ne pas sombrer dans le Saint Drôme "l'exception devient la règle".
Même problème avec les gambesons de soldat dont on n'a pour ainsi dire aucune trace sourcée correcte pour 1214.
Même problème avec telle ou telle arme "exceptionnelle" comme tel modèle de masse, de hache, voire même de fléau (je vais balancer un pavé dans la mare, mais j'ai une source enluminée de fléau fin XIIe, avec d'ailleurs encore une fois des boucliers -rondaches et écus- peints même pour les soldats...)
Ne pas présenter ces exceptions serait réducteur. Les surreprésenter serait tout sauf réaliste et représentatif.
On en viendrait donc littéralement à un système au "cas par cas" où la direction centrale du collectif décide qui peut ou ne peut pas avoir telle ou telle "exception" dans le but
1) de les montrer et les représenter, parce que ça existait, mais en proportions minimes.
2) d'éviter que tout le monde se rue dans la "brèche" et veuille à tout prix s'attribuer THE exception !
Du coup ça suppose des critères de sélection totalement subjectifs, genre "premier arrivé mieux servi" voire du pistonnage-copinage... Mais y aurait-il d'autre options si on partait dans cette orientation ?