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Gaelle - Localisation: Censeau
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de Gaelle » Dim Jan 07, 2007 8:20 pm
Le réglage à la carte, comme tu dis, est une invention récente... Auparavant, un cheval = un équipement, fait sur mesures après que le cheval se soit "fait" à sa fonction. Donc, oui, souvent les attaches sont cousues, et pas de réglages possibles. Notre bride sur la photo est une reproduction plus tardive avec boucles sur le modèle d'origine. C'est une chance...
Il est peut-être possible d'intégrer une boucle comme une concession indispensable aux conditions modernes de location de cheval (c'est à dire que nous sommes passés de l'équation 1 cheval=1 équipement et le cavalier s'adapte, à 1 cavalier=1 équipement et le chval s'adapte.
)
Il est peut-être possible d'intégrer une boucle comme une concession indispensable aux conditions modernes de location de cheval (c'est à dire que nous sommes passés de l'équation 1 cheval=1 équipement et le cavalier s'adapte, à 1 cavalier=1 équipement et le chval s'adapte.
)Boulogne-Belle!
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Gaelle - Localisation: Censeau
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de Gaelle » Lun Jan 08, 2007 4:36 pm
J'ai fait une recherche rapide sur les matériaux et les différents modèles de bridons (ou bride ou filet).
Les sources sur les matériaux sont plus tardives que la période qui nous occupe, mais on s'aperçoit que les principes de construction du matériel équestre n'ont pas énormément variés, de même que les matériaux. Le style, oui. Et souvent c'est aussi fonction des goûts du propriétaire. En fait il n'y a pas vraiment de règle établie.
Les avancées technologiques significatives en matière équestre ont induit des changements significatifs eux aussi dans la manière de monter ou de se servir du cheval, ce qui n'est pas le cas entre le XVè et le XIIIè.
Ces sources sont: Compte de l'écurie du roi - 1401
Les ducs de Bourgogne - Luc de Laborde
Inventaire des ducs de Bourgogne- 1389 /Prost.
Glossaire archéologique/ Gay
Harmand s'appuie sur des documents allant du sceau de Ricard Coeur de Lion aux peintures italiennes ou flamandes. C'est assez vaste.
Extrait de son livre pp 203 et 204
"Le cordouan qu'on employait pour recouvrir les selles étaient de teintes variées rouge, noir, vert. On remplaçait quelque fois le cuir par du velours ou du drap de différentes couleurs. Les selles se bordaient de laiton, d'os, de fer, de cuivre doré, d'une ou de deux ou trois rangées de clous. Une livre de coton en rembourrait le siège. Le cuir de la bride, des rênes, des étrivières, du poitrail et de la croupière se trouvait parfois recouvert de soie, de velours, de satin ou de simple drap et, sur ces étoffes, on appliquait des découpures, des broderies, des franges ou des ornements aussi bien que sur le cuir lorsqu'il restait apparent."
Les agencements de la bride:
> Bride normande de la tapisserie de Bayeux: têtière, montants, frontal et muserolle, mais privée de sous-gorge. Présente jusqu'au XVè.
> Brides sans sous-gorges et dénuées de muserolles
>Sous-gorge dans le prolongement du frontal. Une seule courroie remplit les fonction de ces deux pièces (voir fig. 4 p198 et note 6 p. 197: c'est le type de bride représenté sur le sceau de Ricahr Coeur de Lion).
Ces frontaux sous-gorges se bouclent côté montoir.
>Les montants sont dépourvus des boucles qui, dans toutes les brides modernes, servent à hausser ou à baisser le mors suivant la longueur de la tête du cheval. Ces anciens montants se prolongeaient au dessus du frontal, devenaient ainsi têtière et se bouclaient ensuite l'une à l'autre sur la nuque (fig. 5 p 198).
> Combinaison montants têtière/frontal sous-gorge
> le montage déjà montré en début de post.
Plus deux ou trois autres dispositions dont le style paraît plus franchement XVè et donc discutable pour notre projet
L'absence de sous-gorge permet au cheval de se débrider très facilement même à l'attache (il lui suffit de se frotter contr n'importe quoi!) et au piéton de débrider très facilement le cheval de l'autre (je le sais, je l'ai fait!... et subit
). Je ne le conseille pas. De même que l'absence de muserolle qui rend le cheval un peu moins facile à diriger quand on n'est pas totalement maître de son assiette et de son impulsion (en balade c'est pas grave, en bataille?...).
Ce bouclage sur la nuque offre un espoir de réglage un peu plus fin que la première version, non?
Les sources sur les matériaux sont plus tardives que la période qui nous occupe, mais on s'aperçoit que les principes de construction du matériel équestre n'ont pas énormément variés, de même que les matériaux. Le style, oui. Et souvent c'est aussi fonction des goûts du propriétaire. En fait il n'y a pas vraiment de règle établie.
Les avancées technologiques significatives en matière équestre ont induit des changements significatifs eux aussi dans la manière de monter ou de se servir du cheval, ce qui n'est pas le cas entre le XVè et le XIIIè.
Ces sources sont: Compte de l'écurie du roi - 1401
Les ducs de Bourgogne - Luc de Laborde
Inventaire des ducs de Bourgogne- 1389 /Prost.
Glossaire archéologique/ Gay
Harmand s'appuie sur des documents allant du sceau de Ricard Coeur de Lion aux peintures italiennes ou flamandes. C'est assez vaste.
Extrait de son livre pp 203 et 204
"Le cordouan qu'on employait pour recouvrir les selles étaient de teintes variées rouge, noir, vert. On remplaçait quelque fois le cuir par du velours ou du drap de différentes couleurs. Les selles se bordaient de laiton, d'os, de fer, de cuivre doré, d'une ou de deux ou trois rangées de clous. Une livre de coton en rembourrait le siège. Le cuir de la bride, des rênes, des étrivières, du poitrail et de la croupière se trouvait parfois recouvert de soie, de velours, de satin ou de simple drap et, sur ces étoffes, on appliquait des découpures, des broderies, des franges ou des ornements aussi bien que sur le cuir lorsqu'il restait apparent."
Les agencements de la bride:
> Bride normande de la tapisserie de Bayeux: têtière, montants, frontal et muserolle, mais privée de sous-gorge. Présente jusqu'au XVè.
> Brides sans sous-gorges et dénuées de muserolles
>Sous-gorge dans le prolongement du frontal. Une seule courroie remplit les fonction de ces deux pièces (voir fig. 4 p198 et note 6 p. 197: c'est le type de bride représenté sur le sceau de Ricahr Coeur de Lion).
Ces frontaux sous-gorges se bouclent côté montoir.
>Les montants sont dépourvus des boucles qui, dans toutes les brides modernes, servent à hausser ou à baisser le mors suivant la longueur de la tête du cheval. Ces anciens montants se prolongeaient au dessus du frontal, devenaient ainsi têtière et se bouclaient ensuite l'une à l'autre sur la nuque (fig. 5 p 198).
> Combinaison montants têtière/frontal sous-gorge
> le montage déjà montré en début de post.
Plus deux ou trois autres dispositions dont le style paraît plus franchement XVè et donc discutable pour notre projet
L'absence de sous-gorge permet au cheval de se débrider très facilement même à l'attache (il lui suffit de se frotter contr n'importe quoi!) et au piéton de débrider très facilement le cheval de l'autre (je le sais, je l'ai fait!... et subit
). Je ne le conseille pas. De même que l'absence de muserolle qui rend le cheval un peu moins facile à diriger quand on n'est pas totalement maître de son assiette et de son impulsion (en balade c'est pas grave, en bataille?...).
Ce bouclage sur la nuque offre un espoir de réglage un peu plus fin que la première version, non?
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